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Prévention contre les inondations et coulées de boue

Comment se protéger contre les inondations et les coulées de boue en cas d'orage.

Avec les journées plus chaudes du printemps et du début d’été, revient le risque d’inondations boueuses lors des premiers orages survenant dans les campagnes où les champs ont été récemment semés (maïs, betterave, pomme de terre, pois, etc.).

Ces inondations ne sont pas liées directement à un cours d’eau, mais aux endroits où se concentrent les eaux de pluie : à titre d’information, il y a 10.500 km d’axes de concentration du ruissellement répertoriés sur la Wallonie. Mais, avec un peu de préparation, il est possible de limiter fortement l’apparition de ces phénomènes d’érosion intense, et de diminuer les dommages causés aux habitations, aux jardins et aux voiries.

Mon terrain est-il à risque, et si oui, comment me protéger ?

Si vous n’avez jamais été confronté à ce problème, cela ne veut pas dire que le risque n’existe pas : en effet, ce type d’inondation est essentiellement liée à l’orage, et est parfois très localisée (à cent mètres près, on est inondé ou pas).

Pour vérifier si votre terrain est situé sur un axe de concentration du ruissellement, il est utile de consulter la carte LIDAXES sur le Géoportail de la Wallonie. Bien entendu, le bon sens s’applique aussi : si votre terrain est situé en contrebas d’un versant agricole cultivé, même sans axe de concentration identifié, une coulée de boue peut survenir.

Dès lors que votre terrain est soumis à un risque de ruissellement, voici quelques recommandations pour vous protéger.

La première série d’actions à mener sur votre terrain et votre habitation est d’assurer le bon fonctionnement des ouvrages de collecte et d’évacuation des eaux de pluie : nettoyer les caniveaux, avaloirs, corniches et rigoles de tous les débris (feuilles mortes, branchettes, mousses,..) qui ont pu s’y accumuler durant l’hiver.

La deuxième action va consister à imaginer le trajet des écoulements intenses éventuels sur le terrain, et à dégager un passage libre : aucun tas de bois, bac à fleurs, compost, sac de terreau et autre réserve de matériel pouvant faire obstacle au ruissellement (ou être emporté vers l’aval).

Et en dernier lieu, il faudra protéger ce qui risque malgré tout d’être touché par les eaux, ainsi par exemple : boucher les aérations de cave et soupiraux, surélever les machines et les armoires, enlever les tapis, etc. Il est aussi malin de garder à portée de main quelques outils : pelle, râteau, brosse et raclette, pompe vide-cave, bottes et lampe de poche. La commune peut aussi vous fournir quelques sacs de sable.

En tant qu’agriculteur, quel est mon rôle et quelle est ma responsabilité ?

En matière d’érosion, voici les pratiques agricoles qui offrent de bonnes garanties pour diminuer le risque d’apparition d’une coulée de boue :

  • Limiter la longueur dans le sens de la pente sur champ à maximum 150 mètres : plus le ruissellement peut accélérer sans rencontrer une autre culture ou un obstacle, plus il est en mesure d’arracher du sol et de provoquer une coulée de boue.
  • Pratiquer un assolement varié : sur un même versant, l’idéal est d’avoir une mosaïque de champs alternant cultures d’hiver vs cultures de printemps et de prairies différenciés, obligeant le ruissellement à trouver différents chemins à la surface du sol, favorisant ainsi l’infiltration et diminuant l’apparition de ravines.
  • Couvrir le sol : la présence d’une plante ou de résidus de culture (pailles, cultures intercalaires, mulch) limite la destruction des mottes de terre par les gouttes lors d’un orage.
  • Travailler le sol de manière à créer un état de surface favorable à l’infiltration, éviter l’émiettement et travailler en bonnes conditions d’humidité : cela empêche le tassement, préserve la structure du sol, et favorise l’infiltration en profondeur.
  • Maintenir le taux d’humus au-dessus de 3 % : une terre bien pourvue en matière organique (M.O.) stable offre jusqu’à 20 % de résistance à l’érosion en plus qu’une terre pauvre en M.O. La clé pour cela est une gestion raisonnée de la fertilisation organique (fumier, compost, …), du travail du sol et des rotations (y compris les résidus de culture).
  • Installer des éléments de protection : de préférence naturels et permanents (comme des bandes enherbées, des haies), ou artificiels et temporaires (fascines, ballots ancrés dans le sol), ces éléments localisés peuvent offrir un ultime barrage, une ultime protection et faire la différence à l’aval entre un dommage tolérable et une petite catastrophe.
  • Travailler le sol perpendiculairement à la pente n’est pas la solution miracle : contrairement à une idée reçue, le sens des sillons de labour ou faire des buttes perpendiculaires à la direction de l’écoulement n’a pas un effet déterminant contre l’apparition des coulées de boue en cas d’orage violent ; toutefois, cette pratique peut être un « plus » dans certains cas particuliers (pente inférieure à 3 %, relief très uniforme).
     

Rappelons que le rôle de l’exploitant agricole, cultivateur ou éleveur, est aujourd’hui multiple : produire notre alimentation, mais aussi assurer une forme d’entretien des paysages. Ceci est particulièrement visible dans les communes rurales où les villages sont entourés de magnifiques étendues cultivées et pâturées. La lutte contre l’érosion est donc avant tout le défi des agriculteurs, dont les champs sont les premières surfaces à subir une dégradation lors d’un orage.

Check-list INONDATION : Je suis inondé, que faire ?

Protéger
  • Couper l’électricité si danger de court-circuit, le gaz, le cauffage.
  • Mettre les personnes vulnérables à l’abri.
Alerter
  • Service de secours : 112 (en cas de danger de mort pompiers – ambulance) ou 1722 en cas de moins urgent (https://www.sos112.be/fr/pas-urgent)
  • Eviter de saturer le réseau GSM (uniquement appels urgents et importants)
Secourir
  • S’équiper (bottes, gants, lampe de poche)
  • Évacuer l’eau, racler la boue.
  • Ecouter la radio et les réseaux sociaux officiels, suivre les consignes des autorités.

 

Un article rédigé par le Service public de Wallonie Agriculture Ressources naturelles et Environnement (Cellule GISER)

 

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