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L'Ancien couvent et Eglise des Dominicains

Découvrez l'histoire de l'ancien couvent et de l'Eglise des Dominicains.

 

 

La congrégation religieuse des «Pères Dominicains» fit construire cet ensemble église-couvent. «La Maison de Braine» fut d’abord un vicariat. Il fut, en 1627, érigé en couvent par Jean de Loix (cofondateur du couvent de Mons). L’église apparut la première, suivie 10 ans plus tard du couvent. Cet ensemble très homogène s’étendait jadis jusqu’au mur d’enceinte de la cité. Situé le long de l’artère principale, le bâtiment allie en sa façade, briques et pierres bleues régionales, dans un style d’inspirations classique et baroque. Après la Révolution, le site fut aménagé en hôpital jusqu’à la fin du XIXème siècle. Acquis et restauré par l’État en 1910, on trouve dans l’ancien couvent, un bureau de poste, actuellement non accessible au public. Quant à l’ancienne église, elle sert notamment de salle d’expositions.

Histoire & Origine

Le monastère des Dominicains de Braine-le-Comte a été fondé en 1612 et l'église qui en fait partie vu le jour en 1627.
Les vastes bâtiments de cette communauté religieuse sont restés debout après la suppression des couvents et la vente de leurs biens sous Joseph II et la première République Française.
Des religieux dominicains du couvent de Saint-Paul à Valenciennes, vinrent s'établir à Braine-le-Comte en 1612. Le châtelain et les magistrats leur donnèrent pour habitation une maison située près de la porte de Mons. La générosité des fidèles leur permit de faire les travaux d'appropriation et d'édifier une chapelle.
Cette maison religieuse qui forma d'abord un vicariat, fut érigée en couvent en 1622. Dès lors, la nécessité d'agrandir les bâtiments claustraux, de construire une église, se fit vivement sentir. Ce projet se réalisa en 1627. On bâtit un cloître spacieux et les bâtiments du couvent s'étendirent jusqu'aux remparts de la ville ; on vit s'élever une grande et belle église que Monseigneur Van der Burch, Archevêque de Cambrai, consacra en 1630. Les vicariats de Tilly et de Brunehaut dépendaient de ce couvent (le couvent de Brunehaut se trouvait à Liberchies).
L'ordre de Saint-Dominique ou des "Frères prêcheurs" fut approuvé par le pape Innocent III (1160-1216) en 1215 et confirmé en 1216 par le pape Honorius III ; ce pontife donne aux enfants de Saint-Dominique le nom de "Frères Prêcheurs". Ils s'établirent dans notre pays en 1224.

L'église

Dès 1613, l'année qui suivit l'installation des Pères en notre ville, la libéralité des pieux brainois les avait mis à même d'aménager une petite chapelle. Leurs ressources s'étant accrues, ils songèrent à construire une église assez vaste pour recevoir les nombreux fidèles qui fréquentaient leurs offices.
L'œuvre projetée fut entreprise en 1622 par le Père Nicolas de Petra, prieur de la maison récemment érigée en couvent. Les travaux ne furent achevés qu'en 1627. L'archevêque de Cambrai, François Van der Burch, fit en 1630 la consécration solennelle de la nouvelle église, sous la double invocation de la Sainte Vierge Marie et de Sainte Marie Madeleine.
Selon toute apparence, c'est selon les plans du Frère dominicain Paul COLLEZ et sous sa direction, que fut construit ce bel édifice.
Cette église, conçue dans le style de la Renaissance, est un monument très curieux à étudier au point de vue architectural.
Le plan est simple : il se compose d'un carré long, terminé par une abside semi-circulaire. La longueur de l'œuvre est de 48 mètres, sa largeur de 9,50 mètres et la hauteur de la voûte sous clef de 13,50 mètres. Le chœur, entièrement réservé aux religieux est relevé de quatre marches au-dessus du sol de l'édifice.
L'aspect de l'intérieur est imposant et se fait remarquer par le genre de décoration qui orne les fenêtres et les surfaces planes. Deux ordres superposés de pilastres, empruntés aux ordres anciens, sont engagés dans les murs et brisent par leur vigoureuse saillie de pierre de taille la monotonie de la construction. L'entablement qui couronne l'ordre inférieur, sur toute la longueur de la chapelle, produit le plus heureux effet.
Entre les pilastres qui montent de cette corniche à la naissance de la voûte, des fenêtres de forme simple et sans compartiment sont percées, mais encadrées de colonnes et de tympans brisés à décoration riche et variée.
La voûte est lambrissée et à plein cintre. Les claveaux qui la composent ainsi que les tringles sculptées qui dissimulent leurs lignes de jonction ont dû être autrefois enrichies de peinture et de sujets décoratifs. Elles sont malheureusement recouvertes de badigeon (mélange d'eau, de chaux et de pigments). Le sous-faîte est orné de pendentifs.
Désaffectée, elle a été restaurée à l'usage de salle communale des fêtes, en 1910 par l'architecte Jules BRUNFAUT.
Voici quelques années, ladite salle fut transformée en salle de cinéma, à cet effet, les murs furent recouverts de plaques décoratives en carton gaufré et cela à 20 centimètres des murs.
La façade (qui subsiste intacte) est admirable d'élégance et d'harmonie. Elle est à deux étages de fenêtres encadrées de gracieux piliers. Quatre colonnes toscanes cannelées posées sur socles de pierre supportent un entablement situé au niveau du 1er étage, entablement sur lequel prennent appui quatre pilastres corinthiens.
Les colonnes pilastres, corniches, encadrements et volutes du haut pignon sont en pierre tandis que le reste est en briques d'un rose terni par le temps. Dans son genre, cette façade est l'une des plus belles existant non seulement en Hainaut, mais dans toute la Belgique. Cette église possédait à la fin du XVIIIème siècle, un carillon dont il ne reste plus de trace.

Le couvent

En 1622, le révérend-Père Jan de Loix, co-fondateur du couvent de Mons provincial de la Province de Germanie inférieure et définiteur du chapitre général réuni cette année-là à Milan, obtint de ce chapitre, l'autorisation d'ériger en couvent la maison de Braine jusqu'alors simple vicariat.
Les bâtiments adjacents furent construits 10 ans après l'église. Les ancres parlantes nous indiquent la date de leur construction, c'est-à-dire 1637.
Le soubassement de ce bâtiment est en pierre bleue en provenance des carrières des environs.
Les encadrements  des fenêtres et des deux portes sont en pierre, tandis que le reste est en briques. A l'intérieur de la cour, se remarque un bout de cloître surmonté d'une galerie couverte, très spéciale, construite en 1648.
En 1910, les bâtiments ont été acquis par l'Etat et restaurés pour être convertis ensuite en hôtel des Postes.
 

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